La date du 09 décembre, consacrée à la lutte contre la corruption, a été célébrée en RDC. L’Inspection Générale des Finances (IGF), en collaboration avec plusieurs organisations de la société civile, a organisé ce mardi à Kinshasa une conférence de sensibilisation destinée aux jeunes étudiants, en partenariat avec le Conseil National de la Jeunesse.
Placée sous le thème « S’unir avec la jeunesse contre la corruption : former l’intégrité de demain », cette rencontre, tenue dans la salle Léon Kazumba du Bâtiment Étienne TSHISEKEDI WA MULUMBA, a rassemblé de nombreux acteurs engagés dans la lutte contre les antivaleurs en République Démocratique du Congo.
Dans son allocution d’ouverture, l’Inspecteur Général des Finances – Chef de Service, Christophe BITASIMWA, intervenant sur le thème « L’IGF, gardienne des finances publiques : missions et défis dans la lutte contre la corruption », a identifié les différentes formes que peut prendre la corruption. Il a rappelé que, malgré leurs multiples visages, toutes convergent vers un même fléau : la mauvaise gouvernance.
Selon lui, « la corruption est une gangrène à la base de la pauvreté : elle rend certains de plus en plus riches et d’autres de plus en plus pauvres ». Il a ainsi exhorté la jeunesse congolaise à rejeter toute forme de corruption et à faire de l’intégrité une véritable ligne de conduite.
Avant cette intervention, l’Inspecteur Général des Finances, Chef de Service adjoint, Emmanuel TSHIBINGU, avait souligné le rôle essentiel de l’IGF dans la lutte contre la corruption en RDC, rôle soutenu par la volonté politique affirmée du Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI.
En qualité d’orateur principal, le Professeur Luzolo Bambi, figure emblématique de la lutte anticorruption en RDC, a insisté sur l’importance de l’intégrité personnelle.
« Pour lutter efficacement contre la corruption, il faut être soi-même intègre. Cela commence dès les études. La tricherie en milieu universitaire et scolaire constitue le terreau de la corruption future », a rappelé l’ancien ministre de la Justice.
Il a également insisté sur la nécessité de restaurer la sanction, outil indispensable de prévention et de dissuasion des comportements déviants.
La société civile et la jeunesse en première ligne
Un autre moment fort de la rencontre a été l’intervention du Bishop Michel Nzamba, qui a développé le sous-thème « Agir concrètement : mécanismes de dénonciation et de protection ».
Il a salué l’implication du Conseil National de la Jeunesse, acteur devenu central dans la coalition contre la corruption :
« Nous avons réussi à intégrer un acteur clé dans cette dynamique. La jeunesse est un levier incontournable dans la réduction de la corruption dans notre pays », a-t-il déclaré.
L’événement s’est clôturé par une séance de questions-réponses entre les étudiants et les intervenants, offrant un échange direct et enrichissant sur les impacts de la corruption et les enjeux de la lutte anticorruption.
À travers cette initiative, l’IGF et ses partenaires réaffirment leur volonté de bâtir une société congolaise fondée sur l’intégrité, la justice et la responsabilité citoyenne.